FITZGERALD JUDE

Depuis l'obscurité qui m'envahit, noire comme le royaume de l'enfer, je remercie les dieux quels qu'ils soient, pour mon âme indomptable. Dans l'étreinte féroce des circonstances, je n'ai ni bronché ni pleuré. Sous les coups de l'adversité, mon esprit est ensanglanté mais inflexible. Au-delà de ce monde de colère et de larmes, ne se profile que l'horreur de la nuit. Et pourtant face à la grande menace, je me trouve et je reste sans peur. Peu importe combien le voyage sera dur, et combien la liste des châtiments sera lourde, je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme.

Je suis juste moi. Parce qu'on s'auto-dénigre quand on parle de soi-même, et que je ne suis pas celle qui dénigre quelqu'un encore moins moi. Alors, ce que je suis vous le saurez très vite. Le mystère c'est juste ma marque de fabrique.

- Barre toi.
- Je n'ai encore rien dit.
- Justement, ta présence c'est déjà beaucoup.
- Sympa. Si réellement tu tenais à moi comme tu le prétendais, tu n'en ferais pas tout un plat, et tu ferais en sorte de tout oublier. Tournez la page.
- Justement, je ne tiens plus à toi. Ce que tu as fais. Écoute barre toi. Je suis fatiguée de t'entendre à longueur de journée t'excuser pour quelque chose dont tu n'as même pas pris conscience, une chose que tu n'as pas réfléchis avant ton propre actes. Alors s'il te plaît, je te pardonne, hein mais casse toi.
- Ju.
- Non, arrête toi là. Fais moi juste un grand sourire, tourne les talons et vas t-en.
Je replongeais mon nez dans ses livres scolaires qu'on nous avez prêté au début de l'année et que devait obligatoirement rendre à la fin. J'avais été gentille cette fois-ci, je ne lui avais ni assenée mon poing dans sa gueule, ni attrapé la fille qu'il avait mis dans son lit. Oui, nous pouvons dire que j'ai été généreuse sur ce coup là. Et je savais que dans quelques mois, un autre gars, que j'aurais trouvé mignon et charmant, me referait le même coup. Je n'avais quoi, moins de seize ans, je vivais ma vie tranquillement, sans calculé les problèmes familiale que j'avais pu rencontré. Des parents morts, et une maladie déclaré depuis quelques mois. Oui, je faisais en sorte de vivre mes jours à fond, peu importe ce qu'il m'en coûte. Anecdote numéro une, raconté.

L'anecdote numéro deux de ma vie n'est pas simple. J'avais quoi tout juste vingt ans. Je conduisais la voiture qui nous avait emmené à Manchester pour je ne sais plus quelle raison. Nous passions près d'un fleuve. Nous étions quatre dans la voiture. Mon mari, avec lequel je roucoulais des jours merveilleux depuis que nous nous étions marié il y avait de ça, une semaine, ma meilleur amie, une femme avec laquelle j'avais du mal à me séparer, et son mec du moment, Phil. Nous étions quatre malade d'amour, fraîchement marié, croquant la vie à pleine dent. Je me rappelle de ce moment là, parce que nous chantions tous comme des casseroles dans cette énorme voiture noir. Nous étions tous heureux, mais tout est éphémère me diriez vous. J'en ai eu l'expérience mainte fois. J'avais ce pressentiment que quelque chose allé se passer. J'avais eu un don pour voir mes malheurs arrivés avant. Alors que je discutais de nos projets d'avenir.
- Toute ma vie est consacré à toi désormais.
- Mais bien sûr, dans quarante tu m'appelleras Judette. Tu auras un dentier, et ta seule préoccupation sera de savoir si ta bien fais de te marier avoir moi.
- N'importe quoi.
- Si si, je sais que j'ai raison.
- Mais pour le moment occupe toi de me faire un gosse, un petit blond comme toi.
- Pourquoi un gars ? Une fille c'est bien aussi.
- Jude regarde devant toi, j'ai pas envie de mourir jeune.
- Phil. Tais-toi. Et toi, mon cher, ce sera une fille.
C'est comme ça que j'ai enterré mon époux. Après avoir percuté une biche qui s'en tira finalement pas trop mal, et foncé dans l'eau. J'ai perdu ce jour-là toute ma famille. J'aurais dû changer en une immonde connasse blonde qui tuerait toute les personnes lui parlant de ses proches disparu, mais je ne suis pas devenue cette femme. Je vis ma vie, au grès des années mortes, et j'attends qu'un jour quelqu'un me fasse vibrer, afin de ravivé la flamme éteinte.


On m'a toujours appelé Elliot. Mis à part Jude, quand on crie Elliot dans la rue, c'est moi qui me retourne bêtement. C'est un nom qu'on m'a donné depuis toujours. Oui, j'ai des prénoms mixtes. Parce que oui, à partir du moment où un prénom d'un sexe est mis sur l'autre, il devient mixte. Alors naturellement, quand vous croisez une Elliot sur un forum. Surtout s'il est accompagné de R. devant, et d'un nom de famille connu, ou tirer de mon esprit farfelu. C'est que c'est moi. L'insouciante Jude Fitzgerald. Je n'ai pas spécialement d'anecdote. Je suis tombé sur Croquemitaine, j'ai aimé ce forum, je m'y suis inscrite et j'ai fais évolué ce personnage qui me tenait à cœur.. Et puis il y a eu cette rencontre entre membres.

Mon personnage s'appelle Rosemary Elliot Fitzpatrick. Ouai, bon d'accord j'ai pas voulu entièrement cacher mon identité. Ça n'empêche en rien le personnage en tout cas. Elle a vingt six ans. Elle est britannique. C'est une femme arrogante, pessimiste, qui a une soif de haine et d'amertume. Un peu comme moi, elle a perdu ses parents, comparé à moi, son père battait sa mère, et sa mère est morte des coups de son mari. Donc un jour elle a mis la raclé de sa vie à son père. Je sais pas d'où m'est venu cette idée, enfin bon. Son grand amour elle l'a connu vers l'âge de vingt-trois ans. Elle s'est marié avec, mais il est mort lors d'un hold-up. Depuis, c'est une femme changée qui déteste vivre, et qui ferait tout pour mourir. Elle est blasé de la vie, n'a plus le goût à rien, seul son piano lui tient compagnie. Et puis un jour elle rencontre cet homme, qui finalement, va l'aider. Me regardez pas comme ça. C'est de l'imagination.

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