H. Ramsey Dickens
| Sujet: RAMSEY ● he got with the wind, a champagne bottle in his hand Mar 6 Avr - 7:18 | |
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PSYCHÉ Je suis intrépide, peu autonome, spontané, souriant, insouciant, fier, orgueilleux, charmeur, opportuniste, ambitieux, curieux, charismatique, mystérieux, honnête, franc, généreux, extraverti, bavard, brillant (même si j'le montre pas nécessairement), sensible, futé et j'suis doté d'un bon sens de la répartie. EGO]« Tu vois mon fils, c'est ainsi que l'on bâti un empire... ». Je me sens mal dans mon costard cravate, ça me démange de desserrer l'étau que je ressens autour de mon cou, de sortir la chemise de sous mon pantalon et d'ébourifler mes cheveux, mais je fais rien de tout ça. Je me contente de redresser la tête en adressant un signe de tête d'approbation à mon père. Ce dernier, regardant son public, les photographes et ses sous-fifres, pose sa main sur mon épaule et me dit, d'un ton que je ne sais pas deviner s'il s'entretient avec moi pour son public ou parce qu'il le pense vraiment « Je suis fier de toi, Ramsey, et je serai heureux de t'accueillir comme membre à part entière de notre société ». Je mords l'intérieur de ma lèvre, et je fais ce que les gens attendent impatiemment, je serre la main de mon père, aussi cérémonieux que cela puisse paraître à la télévision ou dans les fils, et il prend la pose pour les photographes. J'ai envie de lever les yeux au ciel, mais ça se verra sur les clichés, et la dernière chose dont j'ai envie, c'est que Henry Dickens, premier du nom, se rende compte que je ne veux pas le moins du monde prendre part à ce monde de requins, même si je suis doué. Si seulement j'étais un idiot et que je ne comprennais rien aux chiffres et aux statistiques, ce serait tellement plus simple de me défiler, mais non. Je suis premier de ma promotion, ça me vient tout naturellement, sans me donner vraiment de peine. Oh, suffit que je me présente, c'est sûr, mais pas besoin de bosser jusqu'au petit matin comme tous les autres. J'ai ça dans la tête, que mon père me dit, comme tous les hommes de ma famille. Je souris pour les caméras, mais c'est le déboire à l'intérieur, j'ai l'impression qu'on me serre les viscères avec les mains, les tordant pour m'empêcher de respirer. J'étais bien moi, à la fac, à faire n'importe quoi, jouer au playstation, Rock Band, boire avec des copains en mattant les filles de la sororité complètement canon et écouter tous les putain de match de hockey. Je passe la main dans mes cheveux, puis je vois le regard dur de Mikey se poser sur moi, puis soupirer. Je le sais, de loin, c'est exaspérant d'avoir même l'assistante de mon paternel sur le dos. Enfin bon, je vais seulement être une figure de plus, emblématique qui plus est, pour la société Dickens, non ? C'est pas comme si j'allais avoir des responsabilités sérieuses de toute façon, hein!
« Oh putain je suis où ? ». Je masse mes tempes, me redressant péniblement du sofa où j'étais vautré. À mes pieds, une bouteille de vermouth écoulée au trois quart. Je fronce les sourcils, m'étirant soigneusement, voir si mes membres inférieurs et supérieurs sont encore fonctionnels. Je me mets sur mes pieds, remarquant que je porte qu'un caleçon. Marrant quand même, ça me fait sourire. Un corps s'agite à mes pieds, et comme je m'y attendais pas, je perds l'équilibre et tombe lamentablement, m'étendant de tout mon long sur le sol. La tête tourne, et le fond de ma gorge brûle, c'est foutrement la poisse. Je fais demi-tour, attrapant la bouteille et en avalant une rasade. Ça réchauffe les trippes, et ça me donne la force de continuer à avancer, attrapant un pantalon qui traînait là et qui, par miracle, me va. J'essaie de me creuser la tête afin de deviner où je peux bien être, mais c'est le foutu trou noir. Où est-ce que j'ai pu foutre mon portable? Quelle heure il peut bien être? Quel jour on est, au fait ? Eh merde, c'est mon père qui doit se retourner dans sa tombe, les photographes se frotter les mains ensemble et Mikey s'arracher les cheveux de la tête à se demander où j'ai pu encore m'éclipser. Malgré la douleur lascinante dans ma tête, le simple fait que Vanderhoff me cherche partout me fait encore plus d'effet que le vermouth. L'assistante de papa qui est devenue mienne, enfin la mienne, après que... lorsque que... enfin. Quand c'est arrivé et que je suis - cauchemar - devenu le président de la Dickens Corporation, après l'incident fâcheux qui a fait une victime. Pas des moindres, quoique, aucune vie ne vaut plus qu'une autre, en général, mais le fait que ça tombe sur lui me renvoit l'ascenseur pour toutes les obligations qu'il avait dans cette vie, au sein de la compagnie, oeuvre caricative, bref, tout ce qui m'exaspère. J'arriverais à rien sans Mikaele Vanderhoff, sincèrement, je crois que tout le monde aurait compris que je suis un moins que rien qui fait bien le boulot parce qu'il a la gueule de l'emploi. Ils mettent encore mes gaffes sur le dos du deuil, mais ça ne durera pas, j'en suis certain. Je sursaute en entendant Muse résonner dans la pièce, et je mets plusieurs secondes à comprendre qu'il s'agit de ma sonnerie. C'est ça, la trame de fond que j'entends depuis une dizaine de minutes, à quelconque intervalle « Euh... ouais? ». Je l'entends grincer des dents, et je devine sans problème qu'elle passe la main dans ses cheveux blonds longs à l'infini, sentant bon le patchouli et un petit fruit rouge. Si elle savait à quel point j'en sais sur elle, j'crois sérieusement qu'elle me prendrait pour un obsédé « Merde Ramsey, combien de fois j'ai pu te dire que ça le faisait pas de répondre comme ça! Et si ça aurait été Diane Krebs, de la fondation ? ». C'est presque bon de l'entendre, j'aurais préféré un truc plus gentil, du genre « t'es où encore, je me suis inquiétée », mais c'est pas du tout Mikey. Je hausse les épaules, comme si elle pouvait me voir « Mikey, on est quel jour ? ». Mauvaise, très mauvaise idée « Ramsey, t'es vraiment con » « Je devrais vraiment compter à quel intervalle tu peux m'dire ça ». Passant par-dessus la silhouette d'une fille endormie, surement déchirée encore, je pose la main sur la fenêtre, pour voir un flash que je connais trop bien me prendre par surprise « OH MERDEEE ». Je fais un pas vers l'arrière, mais perd pied de nouveau - putain de vermouth à la con - et je me retrouve à la renverse, attrapant un truc au passage, me rendant compte par la suite que c'était la robe d'une fille qui venait de se lever « C'était quoi ce merde ? Un merde sérieux ou tu me fais marcher ? ». J'avale péniblement ma salive, me frappant la tête en me traitant de pauvre con mentalement « Viens me chercher, j'sais pas j'suis où, mais viens s'il te plaît ». Je raccroche, détournant la tête vers la fille, en soutif et petite culotte, en lui adressant un sourire navré. Elle me jauge un moment, puis s'accroupit, en passant une jambe par-dessus moi, me faisant face, amusée « La prochaine fois, beau gosse, demande au moins le nom avant ». Ça me fait sourire, et puis je me redresse légèrement, on est près, son visage du mien, je glisse ma main sous son oreille, frôlant sa nuque du bout des doigts « C'est quoi ton nom ? ». Elle rit, puis juste avant de poser ses lèvres sur les miennes, j'entends « Aprilynne ». Opportuniste, qui ça, moi ? Je vois carrément pas de quoi on parle.
« T’as conscience du fait que tu vas devoir diminuer sur l’alcool, et toutes les folies que tu te permets de faire, pas vrai ? » C'est la voix, la douce voix de ma moralisatrice préférée. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans ses commentaires sur l'indécent personnage, l'héritier un peu trop fêtard que je me retrouve être. Elle peut pas comprendre, elle peut pas s'imaginer que c'est la première fois de ma vie que je peux me laisser aller. Quand mon père était encore... enfin, quand il était là, le truc le plus fou qu'il a pu me laisser faire, c'est aller voir des parties de hockey. Mal lui en pris, c'est là que j'ai rencontré la première fille avec qui je me suis envoyé en l'air. C'est aussi la première raclée que j'ai pris, parce que la fille en question, eh bien, c'était la soeur d'un des mecs de l'équipe. Faut croire qu'à dix-huit ans, on peut assumer de s'être taper la soeur d'un défenseur des Rangers de New-York dans les vestiaires. J'aurais sans doute du avoir des soupçons quand elle a réussi à nous faire entrer en plein milieu de la période, mais bon, faut croire que j'étais occupé ailleurs. Je secoue la tête, me rendant compte soudain que j'étais sur le canapé qui, ces derniers temps, m'accueillaient souvent quand je faisais des conneries qui rendaient Mikey complètement folle « Ce que tu peux être rabat-joie, parfois ». Je lève la tête, mordant l'intérieur de ma lèvre inférieur, et croisant son regard « En fait, non, tout le temps ». Je lui adresse un sourire. C'est vrai que les gens ont tendance à la trouver casse-pied, moi qui y compris parfois, mais je suis plutôt heureux qu'elle prenne à coeur le fait que je ne paraisse pas comme le dernier des cons dans les journaux, même si, au fond, elle est payée pour ça « J’ai l’impression d’être ta mère… pas très rassurant, surtout parce que j’ai seulement 23 ans et que je suis loin d’être prête à l’être ». Je frissonne. Ma mère. Je ne me rappelle même pas d'en avoir une, mon père m'a dit qu'elle avait foutu le camp à ma fête de sept ans dans l'Oregon et qu'elle s'était mariée avec un boucher depuis. Il a jamais voulu que je la contacte, Dieu seul sait pourquoi, et puis en même temps, pas une carte, une lettre, en quinze ans. De quoi foutre les boules à n'importe qui, non ? Je me redresse péniblement, je me fous carrément du fait de ne porter rien du tout en haut, et un pantalon ample - un pyjama que je devine que Mikey est allée chercher pendant que j'étais dans les vapes, dans le taxi - et savoure plutôt le fait que Vanderhoff me dévore des yeux. Ça fait plaisir à l'égo, ça, mais ça m'allume carrément qu'elle puisse... non. N'importe qui, mais pas elle « Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? ». Je sais que je suis venu souvent, mais chaque fois, je reste perplexe en cherchant la salle de bain, et pourtant, merde, chez moi, c'est genre une dizaine de fois plus vaste... moins bien, plus froid, moins chaleureux. Je préfère de loin l'appartement sympa de Mikey à mon chez-moi à trois étages, quatre chambres d'amis, 3 salles de bain et un salon détente, spa, jacuzzi et sauna compris, au dernier étage « J’en sais rien, tu veux faire quoi ? ». Qu'on me demande la lune, mais pas une initiative pouvant inclure Mikey et moi. Outre le fait qu'elle a le dur boulot de faire croire à la population que je suis sans tache, je ne sais pas grand chose. Me redressant, je cherche des photos, quelque chose qui me parlerait d'elle, sa famille, sa vie en général, quoi. Pas grand chose. Ça a beau être charmant comme endroit, on dirait qu'elle ne tient pas à s'afficher avec qui que ce soit dans des cadres en solde de chez Macy's. N'ayant pas réfléchi une seconde, je me rends à la salle de bain, lui adressant un petit sourire et refermant la porte, prenant une douche en deux temps, trois mouvements, ressortant serviette sur les os illiaques, à moitié découverts par les hanches retenant les pans du tissu duveteux et imbibé d'eau, les cheveux dégoulinants légèrement, mes trucs sous le bras, que le boxer d'enfiler précédemment. Ça m'intrigue de voir ce que ça va provoquer, chez elle. Une crise, probablement « Ce n’est pas à moi de planifier tes journées, j’suis ta secrétaire, pas ta planificatrice de vie. » , sur quoi elle me plante là. Je devrais demander à Steffie O'Naugtley, la psychologue en herbe, si les prises de becs sont vraisemblablement l'effet d'une tension quelconque. Parce que je peux même pas m'imaginer à quel point je serais perplexe et sidéré de la voir débarquer, elle, moins sérieuse, en serviette. Putain, rien que d'y penser, j'ai un frisson qui me traverse. Oh merde. Je devrais carrément pas penser à Mikey comme ça, je veux dire, c'est elle qui me relève quand j'suis trop saoul pour le faire et qui vire la brunette de la veille quand j'ai une réunion à 9hoo et qu'il est 8h15. C'est un gros n'importe quoi. Je me dirige vers mon Mac, fermant les dossiers de la société que je soupçonne Mikey d'avoir ouvert pour que j'y jette un coup d'oeil, puis me connecte sur Croquemitaine. Faut croire que ça pourra peut-être éteindre le putain de désir que je ressens, là, maintenant, si je réponds à ce sujet avec Anaïs Delmare qui, info/intox, risque d'être assez chaud. CROQU'Charles Dickinson est un paumé qui tente de s'en sortir. Il rame dur pour ramasser suffisamment de fric pour pouvoir se payer des cours à l'université et entretenir son petit-frère qui, véritable virtuose du tennis, a reçu une bourse pour une école privée, mais qui ne suffit pas à lui payer totalement sa scolarité. Il est mi-intello, mi-rebelle, fumant pour se défouler, buvant pour se changer les idées, mais recevant toujours fièrement des mentions de ses professeurs. Il a du revenir à la maison quand sa mère s'est tirée - Dieu ait son âme, où qu'elle soit - pendant que son cadet était à son pensionnnat. Il en veut à la société de ne pas lui donner la chance d'être comme tout le monde et ne pas avoir un frère de 12 ans à sa charge, mais ne se voit pas le confier à qui que ce soit d'autre. Un don de soi, quand on a que ça à offrir, dans le fond. VOUS DERRIÈRE L'ÉCRAN emmecie 19 ans chace crawford poupoupidou
Dernière édition par H. Ramsey Dickens le Mar 13 Avr - 3:24, édité 5 fois |
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