EGO Parce qu'on à tous une histoire et que la mienne ne se résume pas en deux simples mots.

Je suis née un jour qui me reste inconnu. Il semblerait que ce jour ce trouve dans les alentours du début du mois de Décembre. Si ce n'est plutôt la fin du mois de Novembre. Après tout quelle importance ? Biensur ne pas savoir ma date de naissance aurait pu être problématique si j'avais eu l'occasion de fêter un jour dignement mon anniversaire. Mais la vérité est là, je n'ai jamais eu personne avec qui fêter mon premier jour sur cette terre. En effet, j'ai été abandonnée très tôt, j'imagine par ma mère, sur les marches d'une Eglise. Il n'y avait avec moi aucun mot, aucun nom, rien qu'un bébé aux joues potelés. Mais peu m'importe, je ne suis pas du genre à regretter ma vie, si mes parents n'ont pas voulut de moi, ne compter pas sur moi pour regretter leur geste. J'ai donc été élevée dans un orphelinat pour chrétiens de Londres qui a décidé de m'appeller Cordélia Waterhouse, du nom de l'homme qui m'a retrouvé sur ces marches.

J'ai passé dix ans de ma vie dans cet orphelinat. Dire que j'aurais voulut en sortir bien plus tôt n'est bien sur pas une surprise. Oui, j'aurais voulut qu'une adorable famille m'adopte et fasse de moi une petite princesse adulée et chérie chaque jours que Dieu me permet de vivre. Mais cette famille, je ne l'ai jamais eu. Et pourquoi ? Surement à cause de cette cicatrice qui traverse mon visage. A moitié brulée par un accident d'une none qui a laissé tomber un fer à repassé sur mon berceau. None que j'ai évidemment maudit toute ma vie. Bon je l'avou, j'ai intégré beaucoup de famille au court de ces dix ans, mais ce n'était jamais pour les bonnes raisons. Les rares personnes qui acceptait de me laisser dormir dans leurs draps le faisait par simple pitié pour cette petite solitaire et déformée. Mais je n'ai jamais supporté la pitié. Es que les gens sont obligés de vous accordez leur attention parce que vous n'êtes pas comme les autres ? Non. Je ne suis pas d'accord. La pitié, la charité, sont des passe-temps inventés par les gens "normaux" pour soutenir les "anormaux" qui n'ont ce statut que par la faute des "normaux". Mon visage brulé n'est pas un atout, et je donnerais tout pour m'en débarasser, mais il ne définit pas qui je suis et pourtant les gens ne s'arretent que sur ça.

Après l'orphelinat, j'ai été placé dans un foyer pour jeunes adolescent. Apparement, j'avais une trop mauvaise influence sur les enfants pour rester là bas. Foutaise, je me suis faite virer simplement parce que par chance j'ai retrouvé la bonne qui m'a défiguré et qu'à mon tour je l'ai défigurée. Si vous voyez ce que je veux dire. Battre une bonne soeur n'est pas bien vu par les chrétiens. Mais de toute façon je n'ai jamais été très croyante. Dans le foyer, j'ai reçu beaucoup de cours. C'est là que c'est dévelloper ma passion pour l'écriture. Ma vie n'était pas glorieuse alors je m'inventais des histoires incroyables par écrit, permetant ainsi de m'évader. J'avais fait là bas la rencontre d'un garçon très doué pour le dessin qui m'enseigna également quelques petites techniques, me permettant de découvrir que le dessin me plaisait également. C'est avec lui que je commençais ma BD. Celle que j'ai toujour sur moi mais que personne à part ce garçon n'a jamais pu lire. Je crois qu'il a pendant longtemps été la seule personne avec qui je me sentais à l'aise. Il ne me jugeait pas, n'avait pas pitié de moi. Au contraire, il préférait se foutre royalement de ma geule de bruler. Et même si ça peut paraitre stupide, je crois que j'aimais ça. Mais comme on dit, même les meilleures choses ont une fin. Il a été un jour adopté par une famille de gens apparement très influant qui sur une lubie avaient décidé de s'occuper d'un jeune adolescent. Je n'eu alors plus jamais de nouvelles de lui.

A nouveau seule, le foyer s'efforça de me trouver une famille, mais c'était toujours la même chanson. Personne ne voulait de cette horrible jeune fille déformée qui n'avait rien fait de mieu dans sa vie que de se venger sur une bonne soeur. Le pire dans toute mon histoire, c'est que ce total mépris que les gens pouvaient avoir sut moi finit par rentrer dans mon esprit. Après tout es que j'étais réellement une fille bien ? Je n'en était plus sure. J'avais l'impression de rater tout ce que j'entreprenais. J'avais l'impression d'être une personne totalement inutile dont personne n'avait jamais voulut et dont personne ne voudrai jamais. Cette idée me rendait folle. Je ne pouvais pas rester dans ce foyer plus longtemps. Alors vers mes seize ans, j'ai récupéré mes quelques affaires et je suis partie. Finit de faire semblant d'apartenir à cette bande de naze. Je partis vivre dans la rue, c'est tout ce qu'il me restait. Au début, j'étais seule, je trainais, récupérais les morceaux de bouffe que les gens laissait. Et puis j'ai rencontré deux garçons. Ils avaient environ mon age et comme moi se retrouvaient à la rue. J'ai pas mal sympathisé avec eux. Mais très vite j'ai remarqué que ces deux gars me prenait en réalité pour un mec. Pourquoi ? Surement car ce jour là je portait un jogging trop grand et un sweat dont la capuche recouvrait la moitié de mon visage. Et puis avouons le, les filles de mon age ne sont que rarement à la rue. Comprenant que ce statut d'homme me donnait plus d'influence, mon esprit torturé décida de leur laisser croire ce qui leur plairait et ceux pour aussi longtemps que ça pourrait marcher. Pour ça, je me suis mise à m'habiller et également à me comporter comme un homme.

Avec eux, je formais ce que j'appelle aujourd'hui mon gang. Ca peut paraitre ridicule, mais finalement le fait d'être trois mecs réunit permet de térifier la majeure partie de SDF. Ma vie après cette rencontre c'est d'ailleur grandement amélioré. Mes nouveaux partenaires habitaient la rue depuis plus longtemps que moi, ils savaient comment y faire et me l'expliquèrent. Rapidemment je me mis à faire un petit boulot pour gagner un peu d'argent pour pouvoir manger convenablement. La vie dans la rue m'a semblée bien meilleure que tout ce que j'avais connu auparavant. De plus, ces deux jeunes hommes installèrent très vite une grande forme de respect pour ma personne. Je ne sais pas bien pourquoi, mais je me rendit vite compte que j'étais la seule à réellement prendre les décisions ... L'un deux m'emmena un jour dans un cybercafé. C'était parmis nous tous le plus torturé, celui qui acceptait le moins ça condition. Il m'emmena sur un site. Un certain rpg. Je n'avais jamais entendu parler de ça. Jouer un personnage qui n'est pas nous. C'était incroyable. Il me conseilla de m'inscrire sur l'un d'entre eux, il m'expliqua que c'était comme ça que lui parvenait à mieux accepter ce qu'il était. Et il avait raison. Je me suis inscrite sur de nouveaux forums. J'étais très active, m'inventant toute sorte d'aventure qui ne m'arriverait jamais. Et puis un jour je suis tombée sur Croqu' le principe me plut. Je décidais de m'inscrire, entrainant également avec moi mon gang. Ce fut une aventure extraordinaire. Et aujourd'hui je suis là, dans ce manoir, ma troupe est avec moi. Comment pouvions nous refuser d'être logés dans un manoir ? Et puis le fait d'arriver à plusieurs renforce grandement la confiance, je vous le dis ! Même si je crains que les gens ne se rendent compte de ma véritable identitée !