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 Just another goddam day, right ? {Ramsey}

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Mikey Vanderhoff
Mikey Vanderhoff


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Just another goddam day, right ? {Ramsey} Vide
MessageSujet: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyMar 13 Avr - 15:19

Encore une autre journée dans ce manoir. Sincèrement, je n’aurais jamais cru m’y inscrire ou quoi que ce soit, et me faire prendre qui plus est, mais ça a été le cas, et puis bon après tout ce n’est pas si grave, au moins j’ai Ramsey. En y pensant bien, on pourrait tellement jouer le couple nargué par la vie et paumé à cause de notre situation et notre entourage, mais ça me gênerait. Pas de faire semblant d’être en couple devant les autres, mais rien que d’imaginer que Ramsey me prenne par la taille et qu’il fasse semblant de m’embrasser… ou qu’il soit assez fou pour le faire, m’enfin. Je dois arrêter de prendre mes rêves pour des réalités, je sais bien qu’il ne me voit pas comme ça, et je ne devrais pas non plus. À qui la faute, tout ça ? À son père, si Henry Dickens premier du nom n’était pas mort, je ne ressentirais pas toute cette confusion. Je ne peux pas lui dire que je lui en veux d’être mort, parce que ce n’est pas comme s’il avait fait exprès de toute manière, ou peut-être qui sait… Et personne ne le saurait, encore moins Ramsey, parce que ça lui ferait trop de mal. Quoi qu’il en soit, il faut que j’arrive à bouger de mon lit, parce que regarder le plafond à longueur de journée ne me tente pas. Je soupire et retire la couverture de sur moi. Mes cheveux sont ébouriffés, je le sens, et vu qu’ils sont long à remettre en place, je ferais mieux de commencer bientôt. Je baille et regarde ma colocataire de chambre, complètement affalée et sur le point de tomber de son lit. Je finis par me lever et prendre quelques affaires pour me diriger vers la salle de bains. Je prends une douche rapidement, brossage de dents, etc. J’enroule une serviette autour de moi, et je retourne à ma chambre. Ma coloc’ dort toujours, et je remarque par ce fait que je connais même pas son nom ou qu’elle me l’a dit mais que je ne m’en souviens pas… April, ou Lynne, ou peut-être les deux, soit. Je fouille dans mes affaires, essayant d’en sortir un peu et d’en mettre sur les grandes commodes qui nous sont offertes dans ce manoir, histoire de me sentir moins loin de chez moi. Mon appartement me manque. Il est petit, certes, mais je l’aime, parce que j’ai pas l’impression d’y être coincée ou quoi que ce soit. Et puis y’a Ramsey qui vient l’animer de temps à autre, ça me fait plaisir… Surtout depuis que Jakob n’arrête plus de faire le con et que je dois sans cesse lui retrousser les manches. De toute manière, c’est plus mon problème, j’ai rompu avec lui peu de temps avant de venir ici. Je repense à nous parfois, à ce qu’on aurait pu être s’il n’était pas comme il est maintenant, et ça me désole. Il me manque, je dois l’avouer, parce que quand je n’avais rien à faire à mon appartement, et que j’avais enfin fermé tous les documents de travail que j’avais, il passait m’emmener à manger et on faisait souvent la night. Du coup, le lendemain je devais mettre le double de maquillage pour que mes cernes ne paraissent pas et que Ramsey ne me pose pas de questions trop indiscrètes.

Finalement, je me rends compte que je n’ai pas grand-chose dans ce sac, plutôt un rien du tout, je ne sais pas. Je n’aurais pas dû emmener une photo de mon ex copain et moi, ça va me rendre nostalgique, je le sais, mais ce n’est pas grave. On reste amis après tout, alors ça ne devrait pas me rendre si triste de regarder cette photo. Et puis plus loin, j’ai une photo de Ramsey et moi… C’était la première soirée qu’on passait dans un bar, et j’avais réussi à me la jouer un peu plus cool que d’habitude. Cheveux lisses mais un peu ondulés, et Ramsey avec un shot de tequila à la main, gros sourire. Je me mords la lèvre et souris, qu’est-ce qu’il est beau comme ça. J’installe les deux photos sur la table de chevet qui borde mon lit. Toujours en serviette, je noue mes cheveux avec ce qui me sert d’élastique la plupart du temps. Je sors quelques vêtements et les pose sur le lit, le temps de les enfiler. Je sors aussi mon fer, parce que mes cheveux vont être un vrai piece of work. Ma colocataire émerge finalement, elle n’a pas l’air très en forme, encore pire que moi. « Hey… » Je me retourne et esquisse un sourire qui se veut chaleureux « Salut… J’suis Mikaele, mais on m’appelle Mikey. » Elle me sourit, du moins elle essaie… « Aprilynne. Tu peux m'appeler April. » Joli nom, peut-être que j’devrais la présenter à Ramsey, ça nous ferait une amie de plus parmi les gens qui sont là. M’enfin, elle se lève et me raconte qu’elle ne savait pas non plus qu’elle serait prise, qu’elle est contente d’être là et que j’ai l’air sympa, au moins. Elle se lève et va se préparer à son tour. Je me retourne donc, m’apprêtant à enfiler mon premier vêtement quand quelqu’un toque à ma porte et me fait sursauter. Je me retourne et met mes mains là où le nœud de ma serviette se trouve. « T’aurais quand même pu me prévenir que tu t’en venais dans ma chambre, j’me serais habillée plus rapidement. » J’aurais dû m’y attendre, Ramsey ne peut définitivement pas se passer de moi… « D’ailleurs, ça me surprend que tu sois debout si tôt, toi qui adores les rayons du soleil. » Il est du genre à dormir pendant des heures, presque jusqu’à midi, et ensuite il se lève et se plaint qu’il rate la moitié de sa journée. Sans blagues ?
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H. Ramsey Dickens
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyMar 13 Avr - 17:06

    Charles Dickinson a écrit:
    De tous les trucs que je connaissais, faire le mur était celui qui était le moins adapté à la situation. Je venais de réussir à mettre au lit mon petit-frère, non sans devoir lui promettre d'aller voir ce film d'action qui venait de sortir au cinéma, que je partais de l'appartement pour aller rejoindre une fille. Pas n'importe laquelle sérieux, la dernière en date qui réussissait à me faire oublier que ma vie était pathétique et que je devais jouer le rôle d'un père à temps complet parce que le vrai savait vraisemblablement pas ce que ça voulait dire.

    Je relis ce que j'ai écris la veille. J'ai la bouche sèche, parce que malgré la mise en garde que m'a fait Mikey, j'ai quand même décidé de m'amener de l'alcool, faute de quoi j'aurais sans doute pas réussi à dormir. Je me penche sur la gourde où il y avait du scotch - je me suis mis en tête de vider complètement l'armoire d'alcools sérieux de mon père - pour en avaler la dernière rasade. La dureté de mes mots me sautent aux yeux. Je me demande si je reporte pas sur Croquemitaine des trucs que j'oserais jamais dire dans la vrai vie parce que, de 1) Mikey me ferait la peau et de 2) j'ai pas nécessairement envie qu'on me prenne pour une victime. C'est bien beau, la réussite au boulot et les résultats optimaux à Princeton, il n'en reste pas moins que je ne suis pas du tout fait pour vivre sous les projecteurs, rien qu'à demander à celle qui me sauve carrément et continuellement la mise. Sans Mikaele Vanderhoff, je serais encore plus à la dérive que présentement, quoique, au moins j'aurais pas à me demander pourquoi j'ai l'estomac qui braille chaque fois qu'elle fait autre chose que critiquer mon comportement de gamin. C'est qu'elle sait pas, Mikey, que c'est la première fois que je peux respirer sans avoir l'impression d'avoir les espions d'Henry Dickens, premier du nom, sur le dos. Toujours quelqu'un de là pour me dire que jurer, c'est mal, que zapper des cours, ce n'est pas permis pour un Dickens, qu'il faut être performant et être sans tache, sans quoi on est un minable. Je passe la main dans mes cheveux, soupirant. Je jette un coup d'oeil sur l'heure, neuf heures. J'ignore quand j'ai arrêté de picoler hier, mais ça doit être le fait d'avoir parfaitement le droit de me lever à bon me semble, sans responsabilité, parce que je suis justement à mille bornes de l'endroit où se trouve le siège de l'entreprise dont je suis le nouveau PDG, en succession à feu mon paternel « Alors Dickens, on fait quoi aujourd'hui ? ». Je me suis toujours parlé tout seul, et ça a toujours agacé mon père. Ça, et ma manie de passer la main dans mes cheveux. Ce n'était pas hygiénique, selon lui. J'en ai rien à foutre, au fond, c'est mes propres microbes, non ? Je me lève d'un bond et attrape les trucs pour faire ma toilette. Je sais que je suis sensé avoir un colocataire - ça va me faire foutrement bizarre - mais pour l'instant, il s'est pas manifesté, alors mes trucs traînent partout, absolument partout, alors que je suis arrivé que la veille. J'en connais une qui ne serait pas fière de moi. J'allais sourire qu'un flash me revient de ce rêve que j'ai fait, alors que j'étais ivre. Typiquement masculin, il y avait des filles et une fête. Mais y'en a pas une qui m'a fait détourné les yeux de Mikey. Je me rappelle pertinemment la soirée, quand je l'ai vu, en boîte, alors que j'avais réussi à la décoincer, le temps d'une soirée, merde, j'avais l'impression qu'on avait balancé mon coeur d'un édifice à 40 étages. J'étais demeuré sans voix, perplexe, ça l'avait fait rire, et j'ai du attraper la bouteille de vodka pour me faire passer ce malaise...

    Je sors de la douche, sentant bon le savon Ivory, que je m'allume une cigarette, près de la fenêtre. Le tabac se mêle à cet odeur caractéristique de parfum et de savon, un autre truc que je devais surveiller quand mon père était encore de ce monde, mais là, je m'en donne à coeur joie. J'enfile mon jean, la cigarette coincée entre mes lèvres, puis un chandail noir à manche trois quart. Le nicotine pénètre mes poumons, me redonnant la force de respirer convenablement, éloignant soucis et tracas. Ça me rappelle la fac, et Dieu seul sait que c'est l'endroit où j'étais le mieux dans ce putain de monde à la con. Pour la première fois depuis bien longtemps, je n'ai rien à faire, et outre Mikey, je ne connais personne ici, j'crois. J'ai aucune idée qui se trouve derrière les pseudos des gens avec qui Charles interragissait, mais j'ose espérer que ça soit de bonnes surprises, après tout, c'est pour ça que je me suis ramené, avec ma blonde de secrétaire préférée, pour découvrir ce qui se trouve derrière, par curiosité, et peut-être pour échapper à mes responsabilités, échapper à ce cercle infernal où elle doit me dicter comment je dois faire pour ne pas échouer lamentablement. J'aimerais bien la connaître autrement, Mikey, pour savoir et comprendre l'effet qu'elle me fait quand elle est pas grave sur mon cas. Oh, et puis merde à la fin, j'attrape une veste et mon porte-feuille, passe la main dans mes cheveux, puis jette un coup d'oeil à mon portable, pour voir où elle crèche. Tant qu'à mourir d'ennui, vaut mieux aller rejoindre la fille qui obsède mes pensées...

    Je trouve le petit studio où elle réside, sans réfléchir, je pousse la porte, la tête baissée sur mon portable, puis relevant les yeux pour la voir, peu vêtue, haussant les sourcils et ne parvenant pas à la quitter des yeux. Ça peut pas vraiment être en train d'arriver, ça, non ? Elle est beaucoup trop méthodique et organisée pour que je tombe sur elle en petite tenue... et putain, quelle tenue, nom de Dieu « PUTAAAAAAAIN ». Mon portable échoue sur le plancher. Je secoue la tête, mes cheveux encore légèrement humides, et détourne les yeux. Trop peu, trop tard « T’aurais quand même pu me prévenir que tu t’en venais dans ma chambre, j’me serais habillée plus rapidement ». Je fronce les sourcils, passant la main dans mes cheveux, perplexe. Son ton n'est pas furieux, juste résigné. Je dois carrément être une plaie pour ne plus la faire réagir alors que je tombe sur elle en serviette de bain « Bah ça prouve tout simplement que t'es humaine Mikey, c'est plutôt rassurant, je trouve » . Je lui adresse un sourire, une moue adorable. J'attrape mon cellulaire sur le sol, le fout dans mes poches « D’ailleurs, ça me surprend que tu sois debout si tôt, toi qui adores les rayons du soleil. ». Je hausse les épaules, « À croire que malgré tout, tu me connais pas si bien que ça ». Je me laisse tomber sur le canapé, prenant soudainement conscience que je la dévore des yeux depuis tout à l'heure. Fuck, elle s'en est rendu compte ? J'allais ouvrir la bouche qu'une porte s'ouvre. Incrédule, je détourne la tête, de ce qui semble être la salle de bain, une fille en sort. Brune, un teint hâlé, un visage qui me parait familier. Eh bien, ça, c'est le comble. Je me retourne, soudainement figé, oh fuck, merde, merde, meeeeeeeeerde. Qu'est-ce que je peux faire pour me sortir de cette situation à deux balles où je crois bien avoir eu une idylle d'un soir avec la colocataire de Mikey avant qu'on arrive ici, y'a trois jours en fait, pour être exact, si mon cerveau m'fait pas défaut. Je me redresse, lui demandant « Tu veux que je te laisse te préparer et tu m'enverras un SMS quand tu seras prête ? ». La situation craint. Ma vie craint. Putain de merde!
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Mikey Vanderhoff
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyMar 13 Avr - 19:28

Bon alors, si j’étais un peu moins cruche, j’aurais pas eu tous ces souvenirs qui me prennent au mauvais moment, j’aurais pu me préparer et Ramsey serait pas entrain de me mater dans cet état. J’imagine même pas le malaise si ma serviette était tombée. J’aurais rougi un max, et il se serait retourné rapidement – je crois. Avec Ramsey, faut dire qu’il manque jamais une occasion de mater une fille bien roulée, je le vois faire dans la rue et la plupart du temps je lève les yeux au ciel et il me sort une réplique stupide du genre « quoi, c’est pas ma faute si elle est canon… », ce qui lui vaut un coup sur l’épaule et un sourire par la suite. Il a de drôles de manières, et pourtant il arrive à me faire rire avec chacune d’entre elles. J’aurais seulement espéré être moins coincée parfois, parce que je me sens petite à côté de lui. Pas en taille, parce que je suis assez grande, il faut l’avouer, mais je ne suis pas aussi ouverte d’esprit et j’ai du mal à trop me laisser aller. Ça doit être le fait d’avoir eu Jakob comme exemple de personne – pas tout à fait stable – pendant plus de deux ans et demi. Je ne sais plus depuis quand on se connaît, lui et moi, mais ça remonte à un bon moment déjà. Je ne me souviens plus non plus où on s’est rencontré, mais bon… Ça me reviendra sûrement quand je lui parlerai… sachant que pour le moment c’est plutôt impossible. D’ailleurs, je me souviens à l’instant que je pourrais carrément me connecter sur croquemitaine et raconter des conneries à qui voudrait bien me lire, parce que je ne voudrais pas que Ramsey soit au courant de mes états d’âme, ça me mettrait encore plus mal à l’aise que je ne le suis en ce moment. Bref, je remonte ma serviette, et en attendant il a échappé son portable en relevant la tête. « J’suis si hideuse que ça en serviette, vraiment ? » Je ris, et il va s’écraser sur le sofa. En regardant un peu autour de la chambre, je me rends compte qu’elle n’est pas si pire, et que je pourrais très bien habiter ici. Seulement, je ne tiens pas à m’éloigner de ma vie trop longtemps, sachant que je ne pourrais pas nécessairement vivre dans le calme et la platitude pendant un nombre illimité de jours. J’ai besoin de structure, ça a toujours été le cas, et malgré ma vie qui n’a pas été toute rose pour la majorité, je tiens à cette structure que je me suis imposée, parce que c’est comme ça que j’arrive à avancer, et que je ne perds pas la notion de ma personne.

Drôlement, Ramsey me paraît serein… Serein dans le genre, détendu. Je ne sais pas comment expliquer ça, vu que je ne le vois presque jamais comme ça. Ce doit être le changement d’environnement qui commence à opérer. Je peux bien voir que depuis notre arrivée il n’est pas autant stressé que quand on est en ville, et pourtant notre arrivée remonte à hier. Je peux le comprendre, parce qu’on n’aura pas à faire face à la compétition, et aux avocats de Mr Dickens Sr qui nous poseront sans cesse des questions pour savoir dans quelle direction la compagnie se situe, et nous demandant sans retenue quand est-ce qu’on remplace le président – Ramsey – et s’ils vont encore avoir un boulot dans le mois qui suit. Je les emmerde, tous autant qu’ils sont, parce que je ne travaille aucunement pour eux, et que je ne leur dois absolument rien. Chaque fois j’arrive à esquiver les questions, mais je ne sais pas vraiment combien de temps j’aurais tenu à le faire. Quelques instants de réflexion c’est assez pour aujourd’hui, il faut que j’arrive à me détendre, surtout en présence de Ramsey. Je ne veux pas avoir l’air coincée comme toujours, on ne travaille pas alors je peux bien me le permettre, non ? « Non tu peux rester, t’auras juste à te tourner et j’me changerai rapidement, j’suis pas si prude tu sais. » Je ne sais pas s’il va le prendre dans le sens dans lequel j’essaie de l’exprimer, mais bon. Aprilynne revient dans la chambre et l’expression sur le visage de mon patron – qui ne l’est plus pendant une certaine période de temps – change radicalement. Je ne comprends pas pourquoi, alors je me retourne et commence à enlever discrètement ma petite culotte. Au moins un truc de fait, et je rue mon regard vers les deux autres personnes se trouvant dans la chambre, et April regarde Ramsey drôlement, aussi. « Eh… Désolée April, je savais pas qu’il allait débarquer… C’est Ramsey, mon patron, ou ami, ou… En fait, on travaille pas pour le moment donc on est amis. » Elle me sourit, et soupire, elle paraît exaspérée. Je prends le reste de mes affaires et je me dirige dans la salle de bains le temps de m’habiller complètement. Finalement, j’abandonne mon plan que Ramsey se retourne, parce qu’April est là, et que j’ai senti de la tension entre eux deux. J’espère simplement qu’elle ne fait pas partie de l’une de ses ex, parce que si c’est le cas, je crois sérieusement que je vais maudire le reste de cette escapade. Je n’ai pas envie de faire face à une fille qui croit mieux connaître Ramsey que moi parce que je n’aurais qu’une seule envie : lui sauter à la figure. Je n’en veux pas, de débats, et je ne veux pas me battre pour un homme, plus maintenant. Je ne sais même pas ce que je veux, et je ne sais même pas si je devrais me permettre de le vouloir, lui… Je n’en ai pas le droit de toute façon, parce que lui ne me veut pas, parce qu’avec toutes les filles qui lui tournent autour et toutes celles à qui il envoie des regards qui me feraient fondre s’il les dirigeait vers moi, je n’ai pas de chance. Il faut que je me fasse une raison… Bon, je retourne dans la chambre, tête haute, bras croisés. « Va falloir qu’on parle, Ramsey. » Je dois savoir, je veux savoir, ou pas, je n’en sais rien, mais je veux au moins une réponse concrète.
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyMer 14 Avr - 6:25

    J'avoue que de la voir comme ça, carrément canon dans la serviette qui épouse ses formes et qu'on devine aisément qu'elles sont loin d'être désagréables à regarder - quoique je m'étais déjà collé à deviner à quel point elle pouvait être belle sous les cols roulés, les pantalons étroits et les tenues sérieuses comme des tailleurs. Remarque que là, je suis pris de court, c'est encore mieux que je l'imaginais. J'ai eu le temps de dévorer des yeux ses jambes sans fin, ses cheveux humides, légèrement ondulés, son visage dépourvu de maquillage et les yeux encore brillant de sommeil. Je crois que je l'ai jamais trouvé aussi belle que là, maintenant, et ça m'a fait perdre carrément mes moyens. Échapper son portable, c'est carrément loser comme réaction, je m'en veux et j'me grouille de le ramasser, une fois que j'ai détourné les yeux de la silhouette de Mikey « J’suis si hideuse que ça en serviette, vraiment ? ». J'avoue que je peux pas m'empêcher de faire volte-face et de lui tirer la langue, comme toute réponse, si je veux pas me faire prendre à mon propre jeu et de lui lancer carrément que je la trouve torride comme ça. M'enfonçant dans le canapé, je passe la main dans mes cheveux, la tête dans la direction opposée où je sais que Mikaele enfile des vêtements, ce qui provoque des fourmillements dans mes jambes et me tourne la tête, rien de moins. Putain, elle est nue à moins de cinq mètres, c'est de la torture. J'avoue que je suis en train, tout bonnement, les yeux fermés, de l'imaginer faire. Je suis un bordel de pervers, c'est pas croyable. Je secoue la tête, cherchant un truc qui pourrait me changer les idées, qu'un bruit derrière moi, une porte s'ouvrant, en fait, attire mon attention. Puis je vois le visage, je devine aisément le corps, parce que je l'ai déjà vu sans rien du tout. Eh merde. C'est quoi déjà son nom ? Je cherche dans mon esprit, mais j'étais carrément embrumé par le vermouth et sans doute planant un peu, ayant participé à une séance de fumette dans un des WC. Je mords ma lèvre inférieure, essayant vainement de me transporter ailleurs ou de ne pas être venu voir Mikey de si bon matin où je pouvais tomber sur A.. April. Aprilynne. Bon dieu, je suis carrément sous le choc. Y'avait combien de possibilité sur 100 que je tombe sur une fille avec qui j'avais déjà couché, parce que ça fait officiellement sept mois que je suis propriétaire d'une multinationale « Non tu peux rester, t’auras juste à te tourner et j’me changerai rapidement, j’suis pas si prude tu sais ». Oh damn, elle pourrait pas être moins attirante deux minutes, pour que j'arrête de me sentir carrément mal à cause de la brunette qui, pourtant, n'a rien à se reprocher. C'est moi qui ait l'impression d'avoir tromper Mikey, c'est ridicule, on est même pas ensemble, on se voit même pas comme une potentielle éventualité qu'il arrive un truc, dans la réalité vrai, non ? « C'est un moment à écrire, Mikey Vanderhoff qui sort des trucs politiquement corrects ». Je souris pour moi-même, devinant qu'elle se doutera bien que je me suis trouvé évidemment marrant à ma propre blague.

    « Eh… Désolée April, je savais pas qu’il allait débarquer… C’est Ramsey, mon patron, ou ami, ou… En fait, on travaille pas pour le moment donc on est amis ». Mon dernier espoir s'éteint lamentablement alors que la voix de Mikey me confirme qu'il s'agit d'Aprilynne. Je sais pas ce qu'on peut me reprocher en fait, mais je me le reproche aussi. Du moins, quand je pose les yeux sur la blonde, je me sens carrément trop mal, comme un putain de moins que rien. J'évite de poser les yeux sur April, même si... non, merde, merde, pas le droit de penser à ça, là, maintenant, alors que j'arrête carrément pas de fantasmer sur Mikey en serviette de bain depuis que j'ai passé le cadre de porte. Je passe nerveusement la main dans mes cheveux, ne sachant trop que faire, que dire. Et là, comble de l'horreur, ma coach de vie se retire pour enfiler ses trucs dans la salle de bain, me laissant en tête à tête avec « Qu'est-ce qui se passe ? ». Je dois finalement poser les yeux sur April, et je mords ma lèvre inférieure « Bah perso, j'me sens grave mal ». Elle m'adresse un sourire compatissant, puis ébouriffle mes cheveux avant de retourner dans sa chambre, sans un mot de plus. En quoi ça m'aide de sentir la douceur de ses doigts dans mes cheveux châtains, dites-moi ? J'appuie ma tête contre le dossier du canapé, fermant les yeux, pour entendre de nouveau une porte ouvrir. Quand je bats des prunelles, je vois Mikey, face à moi, vêtue et les bras croisés sur sa poitrine, sérieuse, de retour dans sa peau « Va falloir qu’on parle, Ramsey ». Je frissonne rien que d'y penser, ça ne me plaît pas du tout, ce coup vache du Destin « J'ai l'impression que ça ne va pas me plaire, j'me trompe ? ».
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Mikey Vanderhoff
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyMer 14 Avr - 6:45

Deux temps trois mouvements, mon univers se retrouve chamboulé. Honnêtement, je ne sais pas quoi penser de ça, parce que j’ai vraiment le pré-sentiment qu’April le connaît déjà. Putain combien de fois n’ai-je pas remarqué une fille que Ramsey connaissait déjà ? C’est impossible, je les reconnais toutes, toutes autant qu’elles sont. Pourquoi il faut que je me sente si mal et que j’aie une boule dans la gorge et que mon cœur veuille exploser rien qu’à la pensée qu’elle ait été une des proies de mon patron – ils devraient interdire de les construire tels que lui, les patrons merde. Ils sont supposés être bedonnants, avec tout le reste, rah – et que maintenant c’est ma colocataire de chambre jusqu’à temps qu’on s’en aille. Bon, je me change les idées en me réfugiant dans la salle de bains, en ne fermant qu’à moitié la porte et en essayant d’entendre la conversation brève qu’ils auront le temps d’avoir pendant que je m’habille. Je suis décidément trop impatiente pour attendre plus longtemps, m’enfin. J’ai envie de me laisser glisser parterre et de rester en petite boule. Me dire que ce n’est pas entrain d’arriver et que je ne suis pas entrain d’espionner Aprilynne et Ramsey. Quelle merde n’empêche ! Pf, un peu de courage, Mikaele, t’es une Vanderhoff, et normalement quand tu portes ce nom c’est que tu es déterminée. J’ai besoin de cette foutue détermination, parce que je vais finir par en crever, sinon. « Qu’est-ce qui se passe ? » Rien April, tu t’es seulement tapée mon patron. Finalement, je sens que je ne me ferais pas tant d’amies que ça, ici. Je vais faire exprès de traîner avec les mecs, rien que pour entendre l’opinion de Ramsey sur le sujet, et je suis sûre qu’il en aura une, parce qu’à chaque mouvement sortant de mes normes que j’exécute, ça lui fait bizarre et il réagit d’une drôle de manière. « Bah perso, j’me sens grave mal. » Eh voilà, il vient de confirmer ce que je redoutais. Je suis maudite, c’est tout. Je ne mérite ni Jakob, ni même le regard que Ramsey a posé sur moi tout à l’heure. Si ça se trouve il attend que je baisse ma garde pour essayer de profiter de la situation, mais ça n’arrivera pas parce que je ne me laisserai pas faire, je crois… J’ai beau me dire qu’en ce moment je dois le détester pour ça, mais ce n’est pas le cas, je n’y arrive tout simplement pas. « J’ai l’impression que ça ne va pas me plaire, j’me trompe ? »

« Du tout. » J’ai toujours les bras croisés, après qu’April se soit cassée j’ai trouvé le courage de revenir en douce. Je ne sais pas ce qui me prend, mais ce que je ressens en ce moment est un grand mélange de colère et de confusion. J’ai l’impression de m’embrouiller moi-même dans mes gestes et dans mes sentiments, quels qu’ils soient. « Tu la connais, pas vrai ? » Je garde un ton neutre, le plus neutre possible, je ne tiens pas à m’énerver, pas pour le moment. Je tourne en rond là, et je me mets à faire les cent pas dans le petit espace dans lequel je me trouve, parce que j’arrive difficilement à me mettre en tête qu’il est plus grand que je ne le pense, cet espace. Ramsey tente de se justifier un peu, essayant de me rassurer, mais ça ne fonctionne pas, pas du tout. « Mais putain combien de filles qui croisent ton chemin vas-tu encore te taper ? T’en as pas marre à la fin ? Je peux même pas regarder une fille sans me demande si elle est pas déjà passer dans ton lit, et ça m’pète. » Je ne me suis jamais énervée contre Ramsey, j’ai toujours pu garder mon calme, même quand je devais me démener pour le faire rentrer chez moi avec les plus grandes difficultés du monde parce que monsieur voulait des trucs spéciaux à des heures impossibles. Je me suis toujours dévouée à sa cause et maintenant je me ramasse tout ça en plein visage. Et dire que j’ai pensé à démissionner, mais que je me suis dit que je ne trouverais certainement pas mieux ailleurs, et que c’était bien moins pire d’avoir un patron de son âge qui me matait quand j’avais la tête tournée qu’un vieux pervers presque quinquagénaire, marié et malheureux en couple. Oh, non, attendez… Je ne viens pas vraiment de penser ça, enfin, que Ramsey me regarde quand j’ai la tête tournée, ce… n’est qu’une supposition. Dans le fond, c’est mon cerveau qui joue avec moi, et mon cœur s’y met, puis mes émotions suivent comme une petite chaîne. Je ne devrais jamais laisser quelqu’un me faire ressentir des choses que je refoule, et pourtant avec Ramsey c’est tout bonnement impossible, je ne peux tout simplement pas ne pas me sentir petite, et… intimidée.

Je me retourne brusquement, je n’ose pas lui faire face, pas après avoir pété une saleté de crise de jalousie complètement inappropriée. Je ne peux pas être jalouse d’une fille que je ne connais pas, et surtout pas d’Aprilynne, parce que si c’est le cas, mon enfer vient tout juste de commencer. « J’suis désolée, oublie ça… » La tête baissée, je me dirige de nouveau vers mon sac et je sors quelques autres affaires que j’essaie de placer de manière coordonnée. Moi et ma manie que tout soit toujours bien rangé, ma folie me perdra. J’essaie de faire ça le plus lentement possible, attendant une réaction quelconque de Ramsey qui – je doute fortement – prenne cette situation aussi à cœur que moi.
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H. Ramsey Dickens
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyMer 14 Avr - 8:26


    Purée, c'est carrément pas le pied. J'ai l'impression d'avoir fait un truc mal, comme un putain de gamin, et ça me fait sentir comme un gosse, sentiment qui ne me manquait pourtant pas le moins du monde. Je passe la main dans mes cheveux, puis frotte mes yeux, mordant l'intérieur de mes lèvres, comme chaque fois que je suis sur les nerfs. J'ignore en quoi je peux me prendre la tête, et pourquoi ça m'atteint à ce point-là, mais je me sens pas fairplay du tout, alors que je suis que le mec qui signe son chèque de paie, après tout. La voir partir, me laissant en plan derrière, parce que j'ai figé en croisant le regard de braise d'Aprilynne. Comme si j'avais pu l'oublier, malgré tout le putain de vermouth que je m'étais envoyé ce soir-là. Je secoue la tête, c'est pas vraiment à considérer que de se rappeler notre petit tête-à-tête. Quand je redresse la tête, la brunette m'adresse un petit sourire compatissant, puis s'éclipse sans un mot de plus. Mon regard est attiré par la porte légèrement entrebâillée de la salle de bain. J'ignore si je dois être flatté ou me sentir trahi par le fait que Mikey n'a rien manqué de mon bref entretien avec sa colocataire. J'sais pas non plus si c'est légitime que ça fasse naître un petit sourire au coin de mes lèvres que je mets de côté quand la voix sérieuse et impériale de Mikaele Vanderhoff résonne dans l'appartement. Une partie de moi cherche carrément à fuir l'affrontement, mais j'ai pas envie de la froisser. La dernière chose que je veux, c'est qu'elle parte, qu'elle me remette sa démission et que je ne la revois plus jamais. Sincèrement, je suis une loque sans cette fille, je tiens pas convenablement un agenda, j'ai un problème viscéral avec les réveil-matin et elle est grave l'une des raisons qui me fait venir au boulot, à l'aube, alors qu'on a une réunion avec un investisseur coréen ou un entretien avec la vague de syndicalisme qui commence à émerger...

    Je peux pas m'empêcher de lui demander de façon détourné si je risque de me faire remettre, une énième fois, les pieds sur Terre « Du tout ». C'est pas ma faute si c'est à 23 ans, presque vingt-quatre, que je peux enfin commencer à vivre la vie qu'on me refusai, y'a quelques années, parce que je devais être l'héritier parfait et digne de mon père. Que des A tout le long de ma scolarité, capitaine de l'équipe de lacrosse de mon lycée, membre du conseil disciplinaire, alors que c'est moi qui rêvait de faire des conneries, fumer du shit après l'entraînement, entrer dans les clubs même si on avait 17-18 ans, avec les cartes démentielles que nous fournissaient nos potes de terminales, avoir une copine moins sérieuse que celle que je me suis coltinée durant deux ans, parce que ses parents étaient en affaires avec mon père. Je frissonne rien que d'y penser. C'est bel et bien derrière moi, et maintenant, je fume le shit que je veux, je bois les whisky-sour que je veux et je rencontre les starlettes et les héritières canons de la Côte Est, passant de la WASP, édition limitée, à la nouvelle arrivante de Los Angeles. J'ai Mikey pour assurer mes arrières, j'ai Mikey, point barre, et le reste découle de ça « Tu la connais, pas vrai ? ». Je me mords la lèvre, redressant la tête, cherchant à savoir ce qu'elle voudrait que je lui dise. Je suis incapable de lui mentir, mais j'aurais préféré qu'elle ne se tue pas à se faire confirmer ce dont elle se doute depuis qu'April est entrée dans la pièce, parce que Mikaele me connait trop bien « On s'est rencontré à une fête, pour faire court ». Ne pas s'étaler, j'en ai pas envie, je ressens le besoin de changer de sujets, quelque chose qui lui ferait plaisir, changerait du boulot, parce qu'ici, comme elle disait, j'suis plus son supérieur, j'suis que le mec à côté de qui elle a - damn - enfiler ses dessous avant de comprendre que je m'étais tapé sa colocataire, alors qu'on est à mille bornes de Manhattan dans une colo sur Croquemitaine, un forum RPG. Je craque mes jointures sans y penser, nerveusement, oubliant que ça l'agace royalement. Je suis mal barré pour la faire oublier le fiasco, j'crois « Mais putain combien de filles qui croisent ton chemin vas-tu encore te taper ? T’en as pas marre à la fin ? Je peux même pas regarder une fille sans me demande si elle est pas déjà passer dans ton lit, et ça m’pète ». Vraiment mal parti. Je me lève, lissant mon t-shirt, elle s'éloigne. Je lève les yeux au ciel, maudissant cette situation merdique dans une semaine que je voulais qui soit géniale du début à la fin. Que répondre à ça sans paraître encore plus obsédé qu'elle le pense déjà ? « Désolé Mikey, j'assure pas sur ce coup-là. M'en veux pas, je t'en prie ». Je m'approche d'elle, pose ma main sur son avant-bras, alors qu'elle est dos à moi. Je sais pas comment elle risque de réagir, mais j'aime pas qu'on soit furieux contre moi, en général, mais quand c'est Mikaele, c'est carrément insupportable « J’suis désolée, oublie ça… ». Cette fille est impossible. Je croise les bras sur mon torse, la regardant faire, à la fois intrigué et amusé. Elle classe ses trucs, comme si ça pouvait lui faire oublier tout le reste. Un silence lourd s'installe, et comme je déteste ça, je me mets à parler, sans réfléchir « Hey, c'est pas comme si je pouvais être foutu de t'en vouloir pour quoi que ce soit. En plus, t'a absolument aucune raison d'être désolée, à ce que je sache. Et si on passait à autre chose, je veux dire, un truc sympa, qui n'inclus aucune conquête, simplement des amis en vacances. T'en dis quoi Mikey ? ». Des amis, ouais Dickens, c'est ça, c'est pas comme si tu fantasmais carrément sur le fait que tu pénètres sa chambre alors qu'elle est juste vêtue d'une serviette et qu'elle soit nue sous le tissu duveteux faisait germer des idées pas si catholiques que ça dans ta tête de pervers!
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyMer 14 Avr - 22:56

Combien de fois vais-je me surprendre à me demander si un jour je plairais à Ramsey d’une autre manière qu’amicalement ? Je fais dur, je le sais. J’espère des trucs qui sont cons, et trop fantaisistes. Je vais finir par me briser moi-même si je continue de me donner des faux espoirs quand il me dit que je suis géniale, ou que je suis la femme de sa vie, et que sans moi il ne serait rien. Ça ne veut rien dire, ça n’a jamais rien voulu dire et ça ne voudra certainement jamais rien dire. De toute façon, je dois passer à autre chose, et j’ai trop souffert avec Jacob pour prendre les trucs que je ressens quand Ramsey est là au sérieux. Je ne peux pas me le permettre, parce que ça va pourrir notre ambiance de travail quand on retournera en ville, et je ne veux pas. En ce moment, on est sur la même longueur d’onde et je veux garder ça aussi impeccable que possible. Je ne sais pas pourquoi j’ai pété cette crise, sinon, je le sais, mais je refuse tout simplement de le penser, parce que si je le pense ça deviendra vrai, et si ça devient vrai, je serai dans la merde jusqu’au cou. Je me suis toujours fait prendre au piège par des sentiments qui au début étaient anodins et qui sont ensuite devenus tellement flagrant que c’était impossible de les faire s’en aller. Je me souviens de ma rencontre avec Jacob, et de l’évolution trop rapide que mes sentiments ont subi, et je l’ai aimé, tellement, tellement fort. Je ne savais pas si je pouvais vraiment me passer de lui, et pendant un bon moment on était heureux. Comme deux âmes sœurs, mais ça s’est fané. Il ne m’a jamais trompé, parce que je ne l’aurais pas pris et je l’aurais quitté sans me retourner, et je le sais parce que ses amis – qui étaient aussi les miens – me l’assuraient tout le temps, même quand j’étais sûre que c’était le contraire. Il m’aimait, je le sais, parce qu’il me disait souvent que j’étais la seule qu’il laissait le connaître autant, parce que j’étais l’unique qui arrivait à le faire changer d’humeur quand ça allait mal. Je n’avais qu’à passer mes mains sur son visage, et poser mes lèvres sur les siennes, et ça allait déjà mieux… Je me perds dans tout ça, je me perds dans mes pensées, et ce n’est pas bon, parce que je ne veux plus y penser, je veux seulement me dire que dorénavant Jacob et moi on sera amis, et que Ramsey et moi on sera… amis. Je ferme les yeux quand je sens la main de mon « ami » sur mon avant-bras. Ça me fait frissonner, mais je me tiens bien droit, de manière à ce que ça ne paraisse pas.

Sans me retourner, Ramsey enlève sa main et je m’excuse, lamentablement. Je ne dois pas me laisser aller, et je ne peux pas me permettre de paraître faible face à cette situation, parce qu’il le devinera. Malgré tous les airs qu’il prend, je sais qu’il est extrêmement intelligent, et qu’il suffit souvent de lui donner un seul indice pour qu’il découvre un truc au complet. Là, si je fais un quelconque faux mouvement, je me ferai découvrir, et s’il me rejette – parce que non, je ne veux pas que ce soit le cas – je ne saurai pas quoi faire. Je prends une grande respiration, puis continue de fouiller dans mon sac, Ramsey, derrière moi, les bras croisés, continue de parler, me rassurant sur le fait qu’il ne devrait pas m’en vouloir. Eh bien s’il ne m’en veut pas, moi je m’en veux, alors ça n’améliore pas grand-chose. Je mets la main sur un film, ou plusieurs, même. J’avais complètement oublié que j’en avais emmené une tonne… « Merci, mais honnêtement, ça n’arrange pas vraiment mon humeur. M’enfin, c’pas grave… Pour un truc qui nous détendra j’ai… » Je fais les gros yeux en sortant le premier DVD, merde, pourquoi ? « The Crazies ! » Ce film d’horreur que Jacob m’a acheté et m’a fait promettre de regarder quand j’aurais le temps. Il en est complètement fan et je n’ai pas voulu aller le voir au cinéma avec lui quand c’est sorti, je travaillais, avec Ramsey… Putain, c’est à croire que quand j’y repense, il y a souvent des fois où je repoussais mes sorties avec Jacob pour Ramsey, parce que je voulais rester travailler, ne pas avoir à le faire plus tard… Mensonges, je restais et je sais pourquoi, mais c’est mal, donc non, je n’y penserais pas. Qui plus est, mon patron m’offrait bien des choses. Il commandait à manger, on s’assoyait dans son bureau et on parlait de tout et de rien. Je ne compte même plus le nombre de fois qu’il m’avait fait rougir en disant des conneries, auxquelles je riais, au lieu d’être chez moi avec mon petit-ami. Mikaele Ann Vanderhoff, décidément, tu ne sais même plus où tu t’en vas.

« C’est ce film là… Tu sais, y’a plein d’horreur dedans… Ja… Un ami me l’a acheté, m’faisant promettre de le regarder quand j’en aurais le temps, et j’ai le temps maintenant, et tu es là, donc tu vas le regarder avec moi. » Je souris, nerveusement. Si on s’assoit dans le sofa étroit qui se trouve dans la chambre, quand j’sursauterai je n’aurais pas le choix de me cacher derrière quelque chose, ou de me coller à quelqu’un. Une de mes mauvaises manies, si on peut qualifier ça de mauvais. Je sors donc le DVD de sa boîte. Ce manoir contient tout, on a même droit à de grands écrans plasma dans nos chambres. Je trouve rapidement la section où il faut insérer le DVD, et je m’exécute. « Malheureusement, j’ai pas de popcorn, va falloir se contenter des chips et des jujubes que j’ai emmené en réserve. » Ça aussi, j’y ai pensé, parce que c’est mon pêcher mignon, et que sérieusement, une journée sans jujubes n’est pas vraiment une bonne journée.
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptyVen 16 Avr - 8:28


    Je ne comprends pas absolument pourquoi je me sens comme si j'étais vraiment un connard. Comment j'aurais pu prévoir qu'une fille avec qui je me suis envoyé en l'air deviendrait celle qui partagerait la chambre de Mikey durant notre séjour dans ce manoir? Et comment je peux expliquer que je me sente comme un salop qui lui a planté un couteau dans le dos? C'est bizarre, c'est qu'à la voir comme ça, j'ai l'impression de l'avoir trahie, et c'est le dernier truc au monde auquel je voudrais m'adonner. Je tiens à Mikaele Vanderhoff d'une manière étrange, inexplicable. Elle est tout ce que je ne suis pas, organisée, sérieuse, déterminée. Moi, j'ai simplement de la chance, et puis l'opportunité de devenir quelqu'un grâce au malheur d'un autre. En l'occurence, celui de mon père. J'avais rien demandé, j'étais foutrement bien dans son ombre, et puis je m'étais fais à l'idée qu'il régirait ma vie pendant encore longtemps. De plus, j'ai encore parfois la curieuse impression qu'il est là, à regarder par-dessus mon épaule quand je signe un papier, à vérifier que ma signature est identique à chaque fois et qu'elle est suffisamment complexe pour ne pas être falsifier, mais aussi assez claire pour qu'on puisse la déchiffre et suffisamment élégante pour être digne d'être celle d'un Dickens. S'il était aussi difficile sur des trucs anodins comme une signature, vous pouvez peut-être imaginer ce que j'ai pu endurer durant vingt deux longues années? Enfin, là n'est pas la question. La question, c'est plutôt Mikey. La réponse, c'est Mikey, et je peux pas lui demander son avis parce que je ne saurais pas comment m'expliquer. Je sais juste que la décevoir, c'est comme décevoir mon père, inconcevable et incroyablement désagréable, comme si on échouait un examen ou qu'on se trahissait soi-même. Soit, fidèle à elle-même, Mikey reprend ses esprits rapidement, en ressort même plus calme. Je suis complètement sidéré par sa capacité de récupération, y'a quelques secondes à peine, elle me remettait sous le nez le fait que je sois plutôt volage ces derniers temps. Si seulement elle savait à quel point j'avais été mis sous surveillance pour veiller à ce que je ne sois ni soupçonner ni trahi par certains évènements peu flatteurs, on les bannissait carrément du cours de ma vie. Je suis un mec bien, et j'ai tout fait pour être le fils parfait, mais quand je me dis que ça fait un bien fou de ne pas avoir penser à sa façon de respirer convenablement, je me sens comme un ingrat, un putain de moins que rien. À quand la bouteille de champagne? L'alcool parvient toujours à effacer les bordel de blues comme celui-ci...

    « Merci, mais honnêtement, ça n’arrange pas vraiment mon humeur. M’enfin, c’pas grave… Pour un truc qui nous détendra j’ai… ». Je ne sais pas pourquoi j'ai posé ma main sur son bras. Sa peau est douce, soyeuse, je suis à peu près certain que ça sentirait la vanille, tout Mikey irradie la vanille, son parfum comme un extrait de son shampooing. Une odeur qui lui sied à merveille et qui me fait carrément tourner la tête. Électrisé par le contact, je m'oblige à retirer mes doigts, de peur de paraître déplacer. Bizarre, je n'ai jamais ressenti le besoin de me contenir avec Mikey, comme si je pouvais être moi-même - quand elle ne me ramassait pas ivre ou défoncé - car même si elle me lançait des piques ou des remarques, elle me pardonnait même avant de m'en parler « The Crazies ! ». Je cherche dans ma mémoire si je connais ce truc, mais ça n'allume aucune lumière. Je hausse un sourcil, passant la main dans mes cheveux, les ébouriflant au passage, comme s'ils n'étaient pas déjà suffisamment en désordre déjà « Connait pas » que je marmonne, la tête ailleurs. Je me demande pourquoi elle semble distante, crispée, c'est tellement pas Mikey, tout ça. Elle est naturellement casse-pied, mais ça fait partie de son charme. Elle est sérieuse, impulsive, mais réfléchie. Elle est belle à faire damner un saint, mais plus inaccessible que le pape. Si proche et si loin à la fois, le principe à lui seul me fait perdre la tête, alors si on ajoute une fille absolument canon il y a quelques minutes seulement vêtue d'une serviette, ça vous complique une situation en moins de deux « Dis Mikey, c'est ma faute si ça va pas? Je suis un casse-pied, faut m'le dire si j'abuse ». Pourtant j'ai pas envie qu'elle me foute à la porte, et même si son film est d'la putain de merde, bah simplement de l'avoir écouté avec elle va rendre l'expérience acceptable, et peut-être même agréable, ne sait-on jamais « C’est ce film là… Tu sais, y’a plein d’horreur dedans… Ja… Un ami me l’a acheté, m’faisant promettre de le regarder quand j’en aurais le temps, et j’ai le temps maintenant, et tu es là, donc tu vas le regarder avec moi. ». Je pose de nouveau mes fesses sur le canapé, tapotant avec un sourire une place tout près - il y en a pas huit non plus, des sièges - et la regarde insérer le cd dans le dvd. Malicieux, je lui demande « J'aurais plutôt gagé que t'était du genre à te cacher les yeux devant des scènes où y'a plein de sang, je suis impressionné ». Je regarde Mikey prendre place, remarquant que mon bras, s'allongeant sur le dossier du sofa, se trouve tout près des cheveux de la blonde, ces derniers me chatouillant même légèrement, ça fait tout drôle, un pincement dans la poitrine. J'ai envie de boire, en fait, un apéro, du champagne, j'sais pas trop. J'ai pas envie de me faire faire la morale, alors je souris, les yeux brillants, aux paroles de Mikey. Des bonbons? Cette fille est stupéfiante « Tu me fais marcher, t'a vraiment amené ça ici ? ».
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptySam 17 Avr - 6:28

Mon calme est revenu, à peine, mais tant qu’il y en a un peu, je peux encore être en parfait contrôle de moi-même. Je ne peux pas être complètement confortable devant Ramsey, parce que j’ai l’impression que ça va le faire fuir. Monsieur Dickens est parfois très… spécial. Et du coup, ça me fait sentir trop timide et renfermée. Il est tellement populaire auprès de tout le monde, et ça me les casse parfois parce que je vois bien comment il se fait regarder par le sexe opposé au sien. J’aurais arraché leur tête si c’était possible, mais ça ne l’est pas, et si ça arrivait, Ramsey se poserait de sérieuses questions sur ma santé mentale. Je suis saine d’esprit, du moins je l’ai toujours été, et je le serai certainement toujours, ou pas. Quand il est là, il m’est impossible de réfléchir correctement, et moi qui suis si prévoyante et organisée, s’il est dans la pièce, à quelques mètres ou moins, je perds ma concentration et je deviens complètement paniquée. Vu que je contrôle mes expressions faciales, ça ne paraît pas, mais si j’étais faible je… Je ne crois pas que je travaillerais pour lui si j’étais faible. Mon milieu malsain m’a appris pas mal de choses, et même si j’ai l’air de la blonde écervelée qui ne sait rien faire de ses 10 doigts à cause de son physique, c’est complètement faux, et j’ai pu prouver ça à bien des gens tout au long de mon existence. M’enfin, ce ne sont pas ces choses là qui sont importantes pour le moment. Je dois me concentrer sur une seule et unique chose : lui. Ce n’est pas difficile, il prend toute la place qu’il y a dans ma tête sans avoir besoin de bouger le petit doigt. On dirait que chaque instant qui passe me fait réaliser à quel point je ne pourrais probablement pas me passer de lui. En tant que patron comme ami, ami… Ami, Mikaele. Ramsey et toi vous allez rester amis parce que c’est ça qui vous est destiné, c’est tout… C’est toujours dans ces moments-là qu’on se dit qu’on aimerait avoir une meilleure amie pour lui parler de ça, et qu’elle puisse nous aider parce qu’elle saurait quoi dire, quoi faire à notre place. Ce n’est pas le cas pour moi, je n’ai pas de meilleure amie, parce que je me suis toujours refusée le privilège d’avoir trop d’amis, de me rendre trop intéressante pour que tout le monde porte attention à ma présence. Je n’aime pas ça, et je ne l’ai jamais fait. Je ne pourrais pas vivre en sachant tous les jours que quand je marche dans la rue, des tas de gens savent qui je suis, ou des tas de mecs me courent après pour avoir une parcelle de moi que je ne leur donnerai jamais.

« Non, ça va, t’inquiètes. J’ai pas l’habitude de m’énerver alors quand ça arrive ça me prend quelques minutes pour reprendre complètement mes esprits. » De l’air frais, et le fait que tu ne sois pas là pourrait aider aussi, mais c’est impossible. Je ne veux pas pousser Ramsey hors de la chambre, parce qu’il trouvera certainement quelque chose de plus intéressant à faire avec quelqu’un d’autre qu’il vient de rencontrer, ou Aprilynne qui sait. Je ne veux pas que ça arrive, parce que je ne le supporterai pas. Je ne veux pas me faire délaisser non plus… Ses habilités sociales sont cent fois plus développées que les miennes, et j’aurais certainement de la difficulté à me lier aux gens d’ici rapidement, ça me ferait sentir rejetée. Bref… Ramsey est sur le sofa, et j’ai l’impression d’me sentir super observée, ça me fait sentir complètement exposée, et ça me donne des frissons par la même occasion. Je souris intérieurement, me retournant vers la partie DVD, et ensuite vers mon sac pour y prendre les provisions que j’ai emmenées. « J’suis pas un bébé non plus, tu devrais le savoir depuis le temps. » J’avoue ne pas du tout pouvoir tenir longtemps devant trop d’horreur. Ça a toujours été un truc avec lequel Jacob me narguait, rien que pour voir l’expression que je ferais, et évidemment il pouvait bien se marrer parce que ça me faisait peur chaque fois. Jujubes et chips en mains, je me retourne et m’assois aux côtés de Ramsey dans le sofa étroit. Déjà, je sens son parfum et j’en perds la tête, je me tourne un instant, histoire de prendre une grande respiration. « Oh et eh oui, j’les ai emmené parce que je peux pas vivre sans, sérieusement. J’sais que j’devrais surveiller ma ligne mais… pour ça j’peux tout simplement pas. » Je souris de nouveau. C’est fou ce qu’il a le don de me faire changer d’humeur en un claquement de doigts. Je regarde autour de moi et repère la télécommande du grand écran sur la commode collée au sofa. Il faut croire que cette chambre n’est carrément meublée que de ça… « Oh… Here it is. » Je sens que je vais regretter d’avoir fait ça, de lui avoir proposé le film, d’avoir laissé Jacob me l’acheter et par-dessus tout, de l’avoir mis dans ma valise. Je tends le sac à Ramsey, et il se sert. Je le regarde ingurgiter ces trucs comme si ce n’était rien, et je souris bêtement, parce que je me rends compte qu’il est totalement adorable. Un de ses bras est allongé sur le haut du sofa, et passe donc juste derrière ma tête. Si je m’écoutais je m’accoterai dessus mais je ne veux pas lui faire croire quoi que ce soit non plus. Je le fixe toujours avec ce stupide sourire béat, et il fixe l’écran. S’il se retourne j’aurais l’air stupide, mais pour lui ça en vaut la peine.
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MessageSujet: Re: Just another goddam day, right ? {Ramsey}   Just another goddam day, right ? {Ramsey} EmptySam 17 Avr - 21:54


    Je ne compte même plus les fois où elle a fait des pieds et des mains avec la presse pour éviter que l'on publie des photos de moi avec l'héritière d'un magnat de la finance sur les genoux et une bouteille de champagne Taillinger entre les doigts, l'air légèrement parti. Je ne parviens pas à me figurer le nombre de fois qu'elle m'a hissé, avec l'aide d'un chauffeur de taxi - en monnayant évidemment - jusqu'à son appartement pour m'étendre sur son divan, me couvrant d'un truc sentant la fraise et les bonbons, jusqu'à ce que je dégrise. Si je pouvais mettre le mot juste au bien que cette fille-là me fait, si on exclut là tous les sous-entendus à caractère sexuel, je pourrais peut-être lui expliquer à quel point je lui suis reconnaissant pour tout. Mon père m'aurait depuis longtemps répudié là où il se trouve, peu importe où c'est, si Mikaele Vanderhoff n'avait pas hypothéquer son existence entière pour se consacrer à la survie de la mienne dans le monde des affaires. C'est à ça que je pense quand je pose les yeux sur sa silhouette parfaite, ses jambes sans fin qu'elle cache trop souvent sous des jupes en taille-crayon et des collants, son cou et ses épaules, la naissance d'une poitrine qu'elle découvre avec parcimonie, de façon a faire travailler l'esprit, et je jure devant Dieu que ça a fait bourdonner le mien. J'ai 23 ans, et je suis célibataire, je fais la fête dans les clubs les plus sélects partout dans le monde, parce que je suis devenu PDG d'une des sociétés les plus rentables oeuvrant en Amérique. Ce n'est pas rien, et je le dois à mon père. Je le dois à Mikey, et j'ai même réussi quelques bons coups. C'est bien ça, le problème, c'est pas que je suis con, mais plutôt que je découvre les bonnes choses, celles qui ne feraient pas scandales à 18-19 ans, mais qui seraient catastrophiques rendu là où j'en suis. Je ne crois pas aux miracles, je ne crois pas en une puissance supérieure, mais je sais que Mikey Vanderhoff, c'est mon ange gardien, et que je dois à quelqu'un qu'elle soit aussi - même trop - sexy.

    « Non, ça va, t’inquiètes. J’ai pas l’habitude de m’énerver alors quand ça arrive ça me prend quelques minutes pour reprendre complètement mes esprits ». Je la regarde, mon sourcil s'arquant. J'ai l'impression qu'elle ne dit pas tout. C'est drôle, cette fille est transparente, du moins à mes yeux. Comme si je l'avais toujours connu et que je pouvais lire en elle comme dans un livre que l'on décrypte en lisant simplement le compte-rendu au verso. On est souvent fourré ensemble, pour le boulot, trop souvent pour le boulot. Je n'ai pas l'impression qu'elle a envie que je continue de la questionner, de peur que je finisse par comprendre ce qui la tracasse vraiment. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Je ne supporte pas de voir les gens malheureux, et encore moins ceux qui m'importent, ce tout petit pourcentage de personnes « T'es sûr que je peux rien faire ? Ce serait un juste retour des choses, après tout ce que tu fais pour moi ». Ramsey Dickens, t'es qu'un idiot. Bien sûr qu'elle fait des pieds et des mains, tu lui verses justement un putain de salaire pour ça. Je me mords la lèvre, passant la main dans mes cheveux, presque nerveusement. La gamme d'émotions par laquelle je passe en ce moment est complètement hallucinante « J’suis pas un bébé non plus, tu devrais le savoir depuis le temps ». Je lui adresse un sourire, amusé, me replongeant un peu dans la peau du jeune homme insouciant, avec délice « C'est que les apparences sont trompeuses, tu devrais aussi le savoir depuis le temps ». Réplique à double-tranchant. Si j'agis comme un enfant gâté, comme un idiot, c'est pas parce que je le suis nécessairement. Je suis même plus brillant que la moyenne, sortant premier de ma promotion, mais pas nécessairement passionné par ce que je fais. Sauf quand je suis en négociations. Ça, ça me branche. Amener les autres à admettre que mon point de vue est celui qu'il faut adopter. C'est vachement gratifiant « J’sais que j’devrais surveiller ma ligne mais… pour ça j’peux tout simplement pas. ». Je détourne les yeux vers elle, posant intuitivement mes deux mains pour entourer sa taille fine, à moitié par-dessus elle - je n'y avais foutrement pas penser - que je me sens tout de même suffisamment bien pour répliquer, dans un souffle « Surveiller quoi, au juste ? Ta ligne est parfaite, j'suis probablement pas le seul à le croire, Mikey ». Je lui adresse un sourire entendu, puis recule légèrement, prenant conscience de ce que je viens de faire. Mon coeur cogne dans ma poitrine contre un débile, et j'essaie de ne pas penser à l'envie folle que j'ai eu de l'embrasser. C'est pas bien, merde, c'est pas bien.

    Je me bourre de jujubes pour ne plus avoir à parler, pour ne pas me trahir, moi et mes désirs complètement déplacés. Ce n'était pas comme si ça m'arrivait fréquemment de passer pratiquement au-dessus de Mikey pour lui confirmer qu'elle était carrément canon. Je garde les yeux fixés sur le téléviseur, bien que les bandes-annonces soient complètement rasoir. Je lève les yeux vers le ciel, passant la main dans mes cheveux, étouffant presque de la situation périlleuse dans laquelle je me trouve. Si elle me demandait pourquoi, je ne saurais pas répondre. Lui dire « oh, c'est que j'en avais envie » ? Très peu pour moi. J'ai encore ma dignité. Je parviens à apaiser le tout, à peu près certain qu'elle préférera ne pas revenir là-dessus, pour m'installer confortablement. Pour reprendre des bonbons, je me détourne en riant doucement « Tu fais une drôle de tête, t'es au courant ? ».
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